Le Japon est connu pour sa cuisine raffinée et ses produits agricoles de haute qualité, mais une observation surprenante frappe les visiteurs : la quantité limitée de fruits et légumes disponibles, ainsi que leur coût élevé. Cette situation découle de plusieurs facteurs historiques, géographiques et culturels.
1. Une géographie contraignante
Le Japon est un pays montagneux, avec environ 70 % de son territoire constitué de montagnes. Cela réduit considérablement la surface arable disponible pour l’agriculture. Les terres cultivables sont limitées à des zones côtières ou des plaines étroites, ce qui contraint les producteurs à maximiser leur rendement sur de petites surfaces. Les fruits et légumes, nécessitant souvent des espaces plus grands et une attention particulière, ne bénéficient pas toujours de ces contraintes.
De plus, les conditions climatiques variées, allant des étés humides aux hivers rigoureux, rendent la culture de certains fruits et légumes difficile, nécessitant des serres ou des techniques agricoles spécifiques, augmentant ainsi les coûts.
2. Une priorité aux cultures de base
Historiquement, le Japon a mis l’accent sur la culture de produits de base comme le riz, qui reste au cœur de l’alimentation japonaise. Les fruits et légumes, bien que présents, n’ont jamais occupé une place aussi centrale dans le régime alimentaire. Ce déséquilibre dans la production a perduré, rendant les fruits et légumes moins abondants.
3. Une quête de la perfection
Au Japon, les fruits ne sont pas simplement des produits alimentaires ; ils sont souvent considérés comme des cadeaux de luxe. La production agricole met un fort accent sur la qualité et l’esthétique, ce qui limite les quantités produites. Par exemple, des melons parfaits ou des grappes de raisin peuvent atteindre des prix exorbitants en raison des normes élevées en matière de culture et de présentation.
4. Une dépendance aux importations
En raison de ces contraintes, une grande partie des fruits et légumes consommés au Japon sont importés. Les frais de transport et les droits de douane viennent encore alourdir le coût final pour les consommateurs, ce qui explique leur rareté dans certains cas.
En conclusion, la rareté des fruits et légumes au Japon n’est pas due à un manque de demande, mais à une combinaison de limitations géographiques, de priorités agricoles et de traditions culturelles qui privilégient la qualité à la quantité.